Vassilij des loups by Andrej Koymasky

Auteur:Andrej Koymasky [Koymasky, Andrej]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Français
Éditeur: Koymasky
Publié: 2012-06-05T10:19:39+00:00

CHAPITRE 7

La rencontre de Féodor et Vassilij

* * *

Astucieux et Fort se placèrent aux côtés de Féodor et essayèrent de le pousser un peu en avant, Agile se retourna et regarda derrière lui. "Où voulez-vous m'emmener, amis loups ?" demanda Féodor en avançant de quelques pas.

Agile se remit en marche. Alors le prince le suivit. Après quelques pas il se tourna, lança un dernier regard à son Foudre, puis se remit en marche avec les trois loups. Il n'avait aucune idée de là où ils allaient, mais il savait d'instinct qu'ils le conduisaient à un endroit bien précis et il les suivit sans peur.

Il remarqua que le loup qui ouvrait la route ne choisissait jamais la voie la plus commode pour un loup, mais toujours la meilleure pour un homme, alors il pensa que ce devaient être des loups très bien apprivoisés, bien qu'ils n'aient pas de colliers. Puis il pensa qu'ils l'emmenaient très probablement à leur maître. Comme ces loups semblaient très amicaux, leur maître aussi devait être amical, Féodor savait bien que l'homme et l'animal qui vivent ensemble tendent à se ressembler de plus en plus.

Alors qu'ils continuaient à s'éloigner dans la forêt, le prince se demandait ce que le sort lui réservait encore. D'ici à peine deux mois son retour serait attendu au château de son père. Le reverrait-il jamais ? Il avait appris de nombreuses choses pendant ce long voyage, mais il avait aussi perdu ce qu'il avait de plus cher, d'abord son amant et écuyer Kuritsa, puis aussi son cheval Foudre.

Ils avaient grandi ensemble, pouvait-on dire. Il avait seize ans quand Kuritsa lui avait été affecté comme page et quand son père lui avait donné Foudre, quelques jours après. Ils s'étaient tout de suite bien entendu avec les deux et il s'était senti heureux et riche d'une richesse intérieure, plus importante encore que toutes les richesses de son père... et le premier avait été tué et il avait dû tuer l'autre... Alors maintenant, malgré ses riches habits et ses belles armes, il se sentait plus pauvre que le plus pauvre des hommes.

Mais Féodor, en plus d'être très beau et d'avoir l'âme noble, était aussi fort de corps et d'esprit. Aussi, bien que pleurant du fond du cœur la perte de son écuyer aimé et de son ami cheval, il allait l'âme solide et sereine à la rencontre de ce que ces trois loups beaux et forts l'emmenaient trouver.

Pendant ce temps Vassilij se promenait autour de la mine pour faire provision de baies, fruits, racines et plantes comestibles à ajouter à la diète à base de viande que ses frères loups lui procuraient.

Quelques jours avant, ces derniers lui avaient aussi apporté de nouveaux habits, chapardés près d'un village alors que des femmes les avaient étendus à sécher dans un pré, parce que ses anciens habits étaient trop usés. C'était des habits humbles, usés, avec quelques reprises, mais en bon état.

Il rentrait en chantonnant un air que Volchok Orekhov lui avait appris, quand, presque devant l'entrée de

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